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Philosophie et mouvements de mode

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October 8, 2024 0 Comments

Philosophie et mouvements de mode

L’origine de la mode

La mode a toujours été influencée par des figures emblématiques, les faiseurs d’opinion, qui finissent par imposer leurs normes. On ne pourrait occulter la fin du 18e siècle, qui sans infatuation est la période ou apparaît le dandysme, ce courant de mode et de société porté par des hommes cultivés qui accordaient une grande importance à leur apparence. Des personnalités comme Charles Baudelaire ou Oscar Wilde incarnaient ce mouvement, avec Wilde déclarant : « Aucun crime n’est vulgaire, mais la vulgarité est un crime. » Cette idée sous-tend que la mode est avant tout une question de contexte.

Selon Pierre Bourdieu, le goût est un enjeu majeur dans les luttes de classe, car il incarne de façon holistique un savoir supposé inné. L’idée même du goût particulièrement bourgeoise, repose sur le postulat d’avoir le choix. Ainsi, ceux qui n’ont pas les moyens ne peuvent pas développer un goût qui leur est propre, tandis que la nouvelle bourgeoisie, constituée d’artistes et de professions libérales, exprime son mode de vie à travers un style subversif. À l’inverse, les classes populaires adoptent un usage assétique et fonctionnaliste du vêtement, ancré dans la nécessité.

La scission dans la mode

Cette altérité sociale est bien illustrée en 1966 lorsque Yves Saint Laurent pilier de la dissidence ouvre sa première boutique de prêt-à-porter, « Rive Gauche ». Ce geste était le prodrome d’un tournant, une anomie permettant à la classe populaire d’accéder à des vêtements autrefois réservés aux élites. Saint Laurent déclarait : « J’en avais assez de faire des robes pour des milliardaires blasées. » Cela révélait une fracture entre la vieille bourgeoisie rigide et la nouvelle bourgeoisie, plus souple et détachée prête à gangrener la vision classique de la mode.

Il y’a une altérité entre le goût des parisiens et le goût des provinciaux parce que la nouvelle bourgeoise est en quête de marginalité ce qui se voit dans le style de vie , les mœurs sexuelles , les opinions de société qui sont de plus en plus woke et réactionnaire .

La nouvelle bourgeoise à la fin des année 70 à institué une forme de devoir du plaisir , devoir de l’épanouissement . C’est à dire qu’elle se doit de s’exprimer , elle se doit d être le porte parole de quelque chose qui est plus grand que soit et il y’a un refus de devoir être classé , défini et de rentrer dans une case .

Mode et distinction sociale

La mode a toujours été un outil de différenciation, particulièrement pour les classes bourgeoises et dominantes. Ces dernières utilisent la mode pour cautériser tout lien avec la classe populaire, qui tente, elle, de réduire ce fossé. Avec la démocratisation du vêtement, il devient de plus en plus difficile de distinguer un riche d’un pauvre à travers leur apparence vestimentaire.

Cependant, l’empreinte coloniale persiste. Les travailleurs de l’industrie textile se trouvent majoritairement dans les pays du Sud, tandis que les grandes marques demeurent concentrées en Europe et les déchets sont reversées en Afrique plus précisément au Ghana . La mode avance à un rythme effréné,dû à l’urgence de la vie qui nous est proposée , toujours en quête d’innovation, elle est faite pour la postérité, six mois en avance sur le calendrier de la vie quotidienne , c’est le cas des tenus proposées à la Fashion Week qui ne seront commercialisées qu’à la saison prochaine .

Les dangers de la mode

L’une des principales caractéristiques de la mode de masse est l’assimilation. L’imitation qui permet de se fondre dans l’espace public, au point de se décharger de son individualité. Cette quête d’appartenance s’exprime également à travers le maquillage, venu des bains de nuit pour donner une apparence « plus propre » aux femmes.

L effet de cette contre-culture, particulièrement visible chez les bourgeois bobos parisiens, cherche à se cliver tout en préservant une forme de légitimité que les classes populaires ne peuvent atteindre.

Selon Bourdieu, jouir des plaisirs matériels implique de se sentir légitime, de nombreux à la façon des nihilistes pensent de nos jours que la mode appartient à la rue , et Bourdieu leur répond : ‘pour jouir des plaisirs matériels, il faut d’abord s’en sentir légitime et ça seul le sont ceux donc la culture s’appuie sur l’idée d’expression de soit , d’individualisme et recherche esthétique de soi .

La classe populaire n’a pas du tout le même rapport démagogique à soit ni le même rapport au corps. Elle fait du goût un ascétisme , de la nécessité, adopte une esthétique pragmatique, un style de vie modeste une volonté de se conformer de faire partie du système avec des ténues passent partout qui ne se remarque pas trop, un refus des folies ,de toutes formes d’extravagances

Notamment dans les milieux populaires agricoles ou le dicton populaire est de rester à sa place et dans le style vestimentaire de manière incarné en fait cela veut dire ne pas trop occuper d’espace plus concrètement pas de T-shirt, Pantalon ou pull oversize ,

Il y’a aussi autre chose qui se joue dans les rapports de classe et les rapports à la mode et c’est l’aspect lucratif à se faire beau ou belle , vous vous le demandez ? Moi aussi

Mode et femmes

Bourdieu dit que les différentes classes sociales apportent autant d’important à leur apparence qu’elle pense que celle ci puisse leur rapporter en terme de prestige symbolique ou même matériel

C’est spécifiquement le cas des femmes .

Et on comprend pourquoi les femmes des classes populaires qui ont beaucoup moins de chance d’accéder aux professions qui exigent le plus strictement la conformité aux normes dominantes en matière de cosmétique corporel aient moins que toutes les autres conscience de la valeur marchande de la beauté . De ce fait elles sont beaucoup moins portées à investir du temps , des efforts , des privations de l’argent dans la correction du corps et c’est tout l’inverse des petites bourgeoises dont on exige au travail parce qu’elles exercent majoritairement des fonctions de représentation la plus part du temps , de la tenue , de la manière , on exige d’elle qu elle soit présentable .En gros la beauté dans ce cas est un capital . Dans la petite bourgeoisie on va considérer une femme belle comme étant naturellement plus gentil, plus sociable , plus respectable . Une forme de corrélation entre la qualité esthétique d une femme et sa qualité morale et même sa respectabilité quelque part .

Le but de la mode

Le principe même de la mode est la volonté de se distinguer et donc gagner en capital social

Après ça c est une réduction utilitariste , une vision qui instrumentalise le goût .Malgré tout la mode n’a pas qu’un caractère profitable , Barbara Carnevali dit dans son libre philosophie du prestige : la part de magie de la mode a été publié dans les sciences sociales à partir du moment où Bourdieu s’est attaqué à la question du statut en omettant la question du prestige . On a assisté à un transfert du prestige au statut mais aussi du transfert idéologique qui se fait au profit d’une approche scientifique et rationnel et cette entreprise est destinée à manquer une part de la mode qui se joue sur l’irrationnel .

Je cite ‘ le prestige est irrationnel, il est une force non logique qui comme toute les forces se connaît grâce à ses effets , sa capacité à attirer en éveillant et en attisant les forces inconscientes des sujets qui sont ainsi aimantées’ .

En gros ce n’est pas que l’être opposé au paraître mais les deux se rejoignent , il y’a une expérience du corps vécu au contact de la mode qui donne une autre vision que l’idée sociologique qui était en thèse .

Les victimes de la mode

La « victime de la mode » est celle qui se laisse entièrement défini par les exigences sociales de la mode, sans prendre de recul. La mode, loin de se suffire à elle-même, entraîne toujours une surenchère : talons de 25 cm, ou encore la mode des sourcils épais qui va jusqu à ce tatouer des sourcils .

Il y a donc quelque chose d’irrationnel qui aliène la personne .

Il y a toujours cette frontière très poreuse entre la volonté de se distinguer et la volonté d’assimilation mais il y’aussi une frontière très fine entre le sentiment de liberté que procure la mode , le fait de choisir qui on est , une identité et l’aliénation qui est inhérente à la mode et dans laquelle on tombe tous au final .

La mode permet l’équilibre parfait entre le sentiment de pouvoir et de soumission .Le goût est d’avantage orienté vers les femmes, car elles ont historiquement été exclues de l’espace social. La mode leur permet de se réapproprier leur identité, d’envahir l’espace public et d’acquérir une forme de pouvoir, à l’instar des Kardashians.

Donc il y a une dichotomie entre les hommes qui sont individualisés du fait de leurs prouesses sociales et les femmes qui le sont par leur beauté, l’allure qu’elle dégage , donc la mode sert de substitue au statut professionnel .

Conclusion

En fin de compte, la mode est avant tout un moyen d’expression, un reflet des dynamiques sociales et des tensions entre individualisme et conformité, pouvoir et soumission.

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